Renault envisage une scission entre ses activités véhicules électriques et thermiques, décision qui pourrait booster sa position concurrentielle.
Le constructeur français a déclaré explorer les modalités de création d’une filiale véhicules électriques et logiciels en France, qui pourrait employer 10 000 personnes à l’horizon 2023. Les activités thermiques et hybrides seraient fusionnées dans la branche principale hors de France.
Renault s’est fixé un objectif européen d’électromobilité ambitieux : être une marque 100 % électrique pour les voitures de passagers d’ici la fin de la décennie, soit cinq ans avant la date limite pour les véhicules à moteur à combustion interne dans l’Union européenne.
Filiale électrique et IPO
Pour accélérer la transition vers l’électromobilité, Renault a annoncé avoir « fait le choix stratégique d’ancrer la production des principaux composants de la chaîne de la valeur de la mobilité électrique en France, ce qui illustre sa volonté de développer des activités de haute technologie sur des marchés à fort potentiel et de se positionner comme le leader de la voiture électrique en Europe. »
Le projet pourrait inclure l’introduction en bourse de l’entité voitures électriques.
Un porte-parole de Renault a indiqué à Autovista24 que « toutes les options [étaient] sur la table » mais le fabricant n’a pas décidé si la scission de sa branche électrique impliquerait une introduction en bourse (IPO). De plus amples détails seront révélés à son Market Day à l’automne. Cependant, le constructeur « étudie toutes les options commerciales » concernant une cotation en bourse, a expliqué le porte-parole.
Activités thermique et hybride
Bien que l’UE se prépare à l’interdiction effective des véhicules à moteur thermique dans les dix ans, la demande en véhicules à carburant fossile perdurera sur d’autres marchés internationaux. Renault envisage donc de regrouper dans une entité spécifique ses activités moteurs et transmissions thermiques et hybrides basées hors de France.
« Renault Group a la conviction que les véhicules thermiques hybrides et hybrides rechargeables bénéficient de perspectives et de débouchés de long terme importants en Europe mais aussi sur les marchés internationaux et que ses technologies telles qu’E-TECH représentent de vrais leviers de croissance, a déclaré le constructeur. En rassemblant ses activités et technologies liées aux moteurs et transmissions thermiques et hybrides, Renault Group a pour objectif de renforcer le potentiel de ses technologies mais également de contribuer au développement des carburants à faibles émissions. »
Le groupe produit des moteurs en Espagne, au Portugal, en Turquie, en Roumanie, au Brésil, au Chili et en Argentine. De même que pour l’électrique, l’entité dédiée aux technologies thermiques et hybrides emploierait 10 000 personnes hors de France d’ici 2023.
« Renaulution »
Ces projets s’inscrivent dans le grand plan stratégique de « Renaulution » annoncé en début d’année, qui comprend une réflexion sur les activités électrique et thermique. Pour Renault, il s’agit d’en améliorer l’efficacité et la performance, avec l’objectif de développer chaque entité grâce à ses atouts spécifiques.
Ford a pris une orientation similaire. L’Américain souhaite créer des branches électrique et thermique distinctes pour concurrencer les acteurs de l’électrique, comme Tesla, et les autres constructeurs traditionnels aux ambitions d’électrification croissantes. Le choix de Renault de séparer sa division électrique pourrait permettre d’en débloquer pleinement la valeur et de booster la croissance dans un contexte de marché radieux pour les véhicules électriques.
Ce contenu vous est présenté par Autovista24.
Veuillez noter que cet article est une traduction d’un article original publié en anglais sur Autovista24 et il peut donc contenir des fautes de grammaire mineures. En cas de divergence ou d’incohérence entre la traduction et la version anglaise, la version anglaise prévaut toujours.